TEXTE DU SYNAVI (Syndicat National des Arts Vivants) POUR LE 7 MARS
Mobilisation du 7 mars : faire front commun
- Le Synavi exprime à nouveau son soutien au mouvement de grève du 7 mars.
Le choix de mener l’actuelle réforme des retraites dans le cadre d’un projet de loi de financement de la sécurité sociale rectificative s’inscrit en droite ligne du plan Juppé qui a engagé, dès 1995, un démantèlement de la sécurité sociale et a créé des conditions d’exception démocratique.
Le Synavi rappelle son attachement au processus démocratique, à la concertation et au paritarisme qui créent des cadres de responsabilité partagée.
Nous dénonçons à nouveau une réforme qui dans la forme entrave le processus démocratique et dans le fond, pénalisera fortement les artistes, les technicien.es, les chargé.es de production intermittent.es qui sont les ressources premières de nos compagnies.
Solidaires de l’appel à la grève du 7 mars prochain, nous appelons nos adhérent.es à maintenir la journée de salaire de tous leurs salarié.es.
- Le syndicat Asso-solidaires fait le point sur les salariés associatifs mobilisés et rappelle comme le secteur associatif, essentiellement féminisé, sera particulièrement pénalisé par cette réforme.
- Le MRJC se joint à de multiples organisations de jeunesse contre cette réforme.
- La commission de mobilisation du travail social en lutte appelle également à la mobilisation en faisant le lien avec les conditions de travail dans le social et médico-social en rappelant leur grève nationale prévue le 2 février.
- De son côté la FSGT rappelle que cette réforme augmenterait les inégalités d’accès au sport et fragiliserait la vie associative.
- Quant au RNMA, il questionne l’impact de cette réforme sur l’engagement bénévole.
- et une tribune signée par nombre d'actuers associatifs dont Le Mouvement Associatif, ATD, France Terre d'Asile, la fédé des Centre sociaux, les Petits Débrouillards...
==>> COMMUNIQUE DU CAC SUR LA REFORME DES RETRAITES
RETRAITES : UNE REFORME QUI PÉNALISE DUREMENT
LES ASSOCIATIONS, LEURS BENEVOLES ET SALARIE.ES
Le Collectif des associations citoyennes s'associe aux actions des organisations syndicales professionnelles et de jeunesse qui mènent leurs actions d’information et de conviction pour élargir encore le mouvement social. Le 7 mars doit être une véritable journée morte dans les associations, comme dans les entreprises, les administrations, les services, les commerces, les écoles, les lieux d’études, les transports…
Travail associatif, c’est le salariat atypique qui est typique
Les 1,8 millions de salarié.es du secteur associatif représentent 7,1 % de l’emploi (privé et public confondus). 68 % sont des femmes, 36 % travaillent à temps partiel et 53 % seulement sont en CDI... Exposés au risque de carrière incomplète, ces salarié.es sont durement touchés par l'allongement du nombre de trimestre et le recul de l’âge de départ à 64 ans. Dans le domaine de l’action sociale, humanitaire et caritative qui représente 30 % des emplois associatifs, ce sont des salarié.es aux conditions précaires qui exercent auprès des personnes les plus fragiles.
8 mars, « toutes ensemble », à l’appel des associations et mouvements féministes
« Le gouvernement s’attaque de nouveau et frontalement aux femmes avec une réforme des retraites, qui va les percuter de plein fouet. Au cœur de la lutte contre cette réforme, le 8 mars est l’occasion de mettre sur le devant de la scène la situation et les revendications des femmes et d’amplifier la mobilisation... Faisons du 8 mars 2023 celui du retrait de cette nouvelle réforme de régression sociale majeure. Ensemble, nous gagnerons ! » (Appel sur grevefeministe.fr).
9 mars, un appel pour une mise en protection sociale des jeunes
Avec un taux de chômage de 18%, 58% d’emplois en CDD et 25 % à temps partiel, les jeunes se vivent déjà comme la génération précarité. Vent debout contre le projet de réforme, les organisations de jeunesse appellent à faire du 9 mars une journée de mobilisation « pour dénoncer et mettre en lumière l’impact de la réforme sur les jeunes et imposer une véritable mise en protection sociale des jeunes ».
La recherche du profit ne fait pas partie des valeurs des associations citoyennes
Le projet de réforme qui cumule recul de l’âge de départ, augmentation du nombre de trimestres à cotiser et dégradation des conditions d’un départ à la retraite en bonne santé mène à l’épuisement et à l’appauvrissement des femmes et des hommes qui participent à la production des richesses et sont indispensables aux métiers de première nécessité.
A contrario, les dividendes reversés en 2022 aux actionnaires des entreprises du CAC40 atteignent un record historique, dépassant les 80 milliards d'euros. Il est urgent de repenser la création et la répartition des richesses en affirmant la primauté du politique sur les dérives économiques néolibérales du tout marché, et en faisant participer de façon plus juste les plus grandes fortunes.
2 siècles de luttes et d’expérimentations réprimées
Le salaire indirect que constituent les cotisations sociales (allocations familiales, sécurité sociale, allocations chômage… et financement de retraites décentes) est le fruit des luttes révolutionnaires menées durant le XIXème siècle et du mouvement associationniste, des luttes progressistes du XXème siècle, des revendications syndicales et politiques. De nombreuses personnes à la retraite aujourd'hui utilisent leur temps et leur expérience pour le bien commun, pour construire une société écologique, démocratique et solidaire. Fort de cette histoire constitutive des droits et des libertés, le Collectif des Associations Citoyennes (CAC) appelle à renforcer :
o le système de protection sociale, comme système de mutualisation
o le système de lien social, fruit de l’irremplaçable travail associationniste.
Ensemble mettons un coup d’arrêt à ce projet de réforme inacceptable.
==>> APPEL DU CAC CONTRE LA REFORME DES RETRAITES POUR UN PROJET DE SOCIETE HUMAIN, SOLIDAIRE, ECOLOGIQUE ET DEMOCRATIQUE.
Dans toute leur diversité les associations forment un projet de société privilégiant les relations humaines et œuvrant à la promotion des droits culturels des personnes. Elles sont une cible pour le capitalisme financier qui fait de leur affaiblissement un enjeu pour capter les dividendes d’un nouveau marché hautement lucratif, dans un contexte de restriction des libertés associatives, du droit à s’exprimer et à agir, incarné par le Contrat d’Engagement Républicain.
Le Collectif des associations citoyennes (CAC) salue la mobilisation des millions de travailleurs et travailleuses, jeunes, retraité.es, qui depuis le 19 janvier, expriment leur opposition à la réforme des retraites. Ils et elles sont déterminé.es à empêcher le recul de l’âge légal à 64 ans et l’allongement du nombre de trimestres, ce qui aurait pour effet de faire baisser leurs pensions.
L’écrasante majorité de la population comme 90% des salarié.e.s font preuve de « bon sens » et rejettent cette réforme brutale, inacceptable et inutile. L’adoption de la loi via le 49.3 constitue un véritable dénie démocratique. Au delà, cette mobilisation révèle l’inquiétude face à la désertification des territoires, le manque de services publics, les incertitudes en matière d’emploi, de salaires et de pouvoir d’achat.
Les 1,8 millions de salarié.es du secteur associatif sont directement concernés.
Selon une étude de l’INJEP 2019, 68 % sont des femmes, 36 % travaillent à temps partiel et 53 % seulement sont en CDI… Dans le domaine de l’action sociale, humanitaire et caritative qui représente 30 % des emplois associatifs, ce sont des salarié.es aux conditions précaires qui exercent auprès des personnes les plus fragiles
Le Collectif des associations citoyenne dénonce cette réforme qui entrave le processus démocratique et pénalise lourdement les salarié.es du secteur associatif.
- Il s'associe aux actions des organisations syndicales professionnelles et de jeunesse qui continuent leurs actions d’information et de conviction pour élargir encore le mouvement social.
- Il appelle les militants, bénévoles et salarié.es des associations citoyennes :
- à se mobiliser contre cette réforme, à fermer leurs espaces de travail lors des journées nationales de mobilisation, et à maintenir les journées de salaires de celles et ceux qui y participeraient.
- à organiser de nombreuses initiatives publiques pour comprendre les enjeux de la réforme, et des choix société, pour un monde juste, solidaire, écologique et démocratique.
- à se réclamer du CAC dans tous les espaces publics de réunion et de manifestation, sur l’ensemble du territoire.