Le rdv du 28 juin a réuni une douzaine de personnes autour de la reconnaissance des savoirs associatifs et la recherche participative


  • Cyril Fiorini de Sciences citoyennes nous a présenté la recherche participative telle qu’elle est soutenue par son association et nous nous sommes interrogé collectivement sur ce que la recherche peut apporter aux associations et vice et versa.

Axes de sciences citoyennes

Produire de l’analyse critique des technosciences

Se mobiliser avec la société civile (les mouvements sociaux)
Renforcer le tiers secteur scientifique
Côté association (notamment avec les boutiques de sciences appuyées depuis 2010 en France AVEC 3 crées en France) et sur les recherches participatives.
Notion développée dès 2003 – (soit secteur « de la recherche » soit « secteur scientifique » = c’est à dire hors industrie et ?).

  • Donc plutôt le secteur non marchand (définition moins ouverte que d’autres comme ALISS) car là on vise à faire « pour le bien commun » donc avec un partage total – donc s’assurer que la démarche se fait avec celles et ceux qui sont engagé.es dans le collectif (comme des agriculteurs qui sont dans l’économique mais sur certains secteurs de leur activité sont bien dans le collectif).

  • Accepter des méthodologies différentes, tant qu’elles sont pertinentes et viennent apporter à la recherche scientifique ; car cette recherche scientifique a de fortes contraintes disciplinaire, méthodologiques, sur la définition de la recherche, sur l’approche de cette recherche … approche très partielle donc.

  • Dans la façon de produire de façon scientifique, savoir que l’on n’est pas pleinement capable de traiter la question soulevée.

  • Face à des phénomènes complexes (comme l’évolution du climat), la recherche scientifique n’est pas en capacité seule de trouver les savoirs et solutions pour l’action publique = nous devons travailler à des savoirs plus larges.

Sur la recherche participative depuis ses débuts :


  • Va donner lieu à d’autres programmes :

  • Chercheurs citoyen en HDF
  • dispositif ASOSc (appropriation sociale des sciences) en Bretagne… avec des ambitions de projets de recherche co-portés les associations et chercheurs.
  • Dispositif CO3 (Co-Construction des Connaissances) : dispositif des sciences (dont Sciences Citoyennes est l’animateur) pour construire la communauté (créé des espaces pour partager les connaissances). Avec le soutien : de fondations (de France ou CLM-FPH et Carasso) + un bailleur social + ADEME
  • La Bretagne a créé un AAP « Recherche et société » en 2021 (suite du dispositif ASOSc)

  • Définition de Sciences Citoyennes (SC) de la recherche participative : enjeux de savoir de quoi on parle derrière et quelle capacité on donne aux associations pour produire et partager – ancrée dans la sociologie des sciences selon Michel Callon pour un 3ème modèle de démocratie technique.

  • 3ème niveau : production des savoirs (remet en question le monopole des chercheurs dans la production scientifique) et remet en cause aussi les décisions des collectivités publiques.

  • La recherche participative ne se limite PAS à l’étape de la collecte de données ! Les associations (tiers secteur) ne sont pas là uniquement pour fournir les données !! (Comme cela se fait bcp sur la biodiversité via des smartphones individuels pour nourrir une base de données).

  • Le groupe concerné intervient dans la production, l’analyse et l’orientation.


  • Nécessaire d’être à l’initiative de la question – les chercheurs peuvent eux repartir de la littérature scientifique existante (la rechercher) et éventuellement moduler la question, la retravailler en fonction de ça. Sont plus dans un enjeu de redéfinition de l’objet de la recherche

  • Dans les RP il n’y a pas de modèle unique, on doit s’adapter aux dynamiques et aux moyens de chacun (selon les objets de recherches).

  • L’important est de Produire de nouveaux savoirs.

  • Reconnaissance des savoirs, égale reconnaissance des savoirs de tous ceux et celles qui sont impliqués dans le processus et diminution des asymétries de pouvoirs/savoirs (savoirs « légitimes » ne sont pas seulement ceux scientifiques).

  • Accompagnement par un « tiers veilleur » est très intéressant et important (testé ?? et en région Bretagne).

  • Le savoir scientifique est bien balisé par les pairs et publié dans les revues scientifiques = pose d’ailleurs problème pour ceux qui interviennent facilement (dans l’espace médiatique) avec leur étiquette de « chercheur » et parlent sur un sujet qu’ils n’ont pas traités !!

  • N’apporte pas là sur ce sujet précis un savoir puisqu’il n’est pas du tout étayé … sans sourcer la littérature où ils piochent et cela rend les choses compliquées … (tous les propos tenus par un scientifique ne sont pas forcément scientifiques !)

  • Le savoir scientifique a une évaluation par les pairs (financée par des programmes et projets de recherches) et ce qui est produit est validé par des pairs, par la communauté disciplinaire Le Savoir scientifique est en permanence renouvelé et questionné, donc plus solide quand il est discuté à plusieurs niveaux. Parfois les articles d’une revue critiquent et questionnent les publications précédentes.

  • Les savoirs « non scientifiques » comme par exemple ceux d’ATD-1/4 Monde (sur le croisement des savoirs – entre savoir de ceux/celles qui sont en situation de pauvreté et le savoir d’action ds celles et ceux qui accompagnent et aident : des travailleurs ou bénévoles sociaux) sont plus difficiles à caractériser.

  • Problème des associations (selon Cyril) est de valoriser et montrer le mode de production des savoirs associatifs (comme c’est rarement leur projet central, ils ne font pas l’objet d’une description détaillée) – la façon dont ils les formalisent… si on ne veut pas que cela reste une « croyance » ces savoirs associatifs, il faut les rendre argumentés et les valoriser ; il est donc nécessaire d’expliquer son mode de production.

  • Sur l’expertise, par exemple dans la Grenelle de l’environnement il y avait un collège associatif – leur expertise est donc réelle et reconnue y compris de façon institutionnelle (quand les institutions le veulent bien !)

  • Maryam : questionne sur la place des citoyens dans la validation de la recherche. La dimension citoyenne.

  • Question d’’un savoir utile à la société civile –

  • Concernant les publications de recherche il a 2 façons de voir les choses: la question d’ouvrir ou non les revues scientifiques pour s’ouvrir à des articles issus de la recherche participative – mais le combat doit-il être là ? ou bien plutôt de créer des revues spécifiques qui publieront essentiellement ce type d’articles ?? Ne sais pas !!

  • Daniel : intérêt de la science sur un regard extérieur pour améliorer les pratiques – au sein d’une association a l’impression qu’il est nécessaire d’avoir une personne extérieure (car trop pris en interne par les actions), une ressource nouvelle semble nécessaire.

  • > en effet à moyen constants les associations n’auront que l’aide d’un chercheur ponctuel, et n’auront pas la force de s’impliquer pleinement dans la recherche – il faut des moyens pour s’impliquer dans le projet total de production de savoirs – besoin de la méthodologie du chercheur pour co-produire (pas pour faire à la place de l’association) – idée d’influer sur la recherche – la recherche scientifique n’a pas à poser LA question, elle peut l’améliorer, la moduler, la retravailler.

  • Olivier : question d’un exemple concret : quand le CEREMEA (agence d’Etat) doit vérifier la faisabilité et les retombées de la remise en route d’une voix de chemin de fer locale…

  • > Sur ce type de projet d’infrastructure et d’aménagement (avec liens habitant.es / élu.es / promoteurs privés) SC n’intervient pas (n’a pas les moyens pour le faire) mais peut avoir une discussion informelle – là s’agit d’une évaluation économique (avec ou sans impact écologique ? quels critères économiques seront intégrés ??). Un vrai enjeu de la RP.

  • Clément : question démocratie – la culture de la science sociale est perdu par la gauche et dévoyée par le système libéral – enjeux de vivre ensemble et ??

  • La décision publique – enjeux de savoir comment produit les savoirs ?

  • La recherche scientifique est liée à l’industrie (on le sait, c’est clair) même si certains chercheurs se persuadent de mener une recherche « pure », hors influence et pouvoir… mais c’est un total leurre … il n’y a pas de neutralité scientifique !!

  • Donc partons plus du principe qu’elle n’est PAS neutre, mettons le à plat et traitons le !

  • Marine : ??

  • La Recherche participative est un Processus itératif – il y a pleins d’outils utiles mais cela dépend de chaque projet, des personnes, des situations et contraintes ! Rien de permet d’assurer son aboutissement, mais nécessite des moyens pour pouvoir le faire.

  • – 3 boutique des sciences Lille / Lyon et Montpellier

  • – CO3 : 16 à 20% d’aboutissement des recherches !!

  • Veut à SC pousser les acteurs, (collectivité, élu.es…) afin d’avoir les moyens pour accompagner / aussi question de connaissance et compétence (et donc de formation des différent acteurs (scientifiques et associatifs).

  • Marianne : Laurent Fraisse parlait hier à l’IFMA d’axer peut être plus sur le terme « participation/recherche » (plus qu’inversement) pour changer le rapport de domination – ne pas bloquer sur le chercheur qui apporte son savoir aux associations !

  • Y a aussi des enjeux de production finale : cela ne revient PAS qu’aux chercheurs… penser à des productions mixtes.

  • Maryam : espace interconnaissance / dans les moyens on pourrait utiliser plus la semaine numérique pour utiliser les outils numériques pour cartographier les projets de recherche participative (comparer et faire émerger les méthodologies tout au long de la chaîne de recherche)

  • > Il est question de créer à SC une plateforme numérique dédiée à la recherche participative – un espace commun où les différents outils, dispositifs, services seraient regroupés

  • Clément : problème de temporalité et de décomposition des différents acteurs en jeux (dans quel champ chaque objectif se déroule ?) – on se pose tous des questions, on est tous plus ou moins militants… on cherche à agir mieux, de façon plus responsable, plus efficace ??

  • Quelle efficacité à l’impact de la science au niveau de l’humanité ? Comme Steeve Jobs a amélioré nos vies en simplifiant des choses MAIS exploite les ressources !

  • Réflexion quasi internationale et inter-espèces.

  • Éthique appliquée dans les projets, et la façon dont on les réceptionne… vraie question de vivre ensemble !

  • > CF : enjeux des objectif dans le collectif de recherche d’une RP (recherche participative) : dans le dispositif CO3 on a appris que les bonnes volontés ne suffisent pas, il faut prendre conscience de la différence de temporalité entre les parties prenantes (une association a besoin là d’avoir sa réponse, et le chercheur vise une production dans 3 ans !!).

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