Graverock
Le quinquennat d’E. Macron s’achève actuellement. En prenant un peu de hauteur sur l’actualité, que souhaiteriez-vous exprimer sur son bilan en matière de vie associative ? De manière générale, a-t-on plutôt assisté à des avancés ? Des reculs ? Que peut-on retenir, selon vous, globalement, de ces 60 derniers mois ?
Sauf sur quelques points relevant d'éléments à la marge ( renforcement de certains critères de nomination dans le domaine de la culture), peu ou très peu d'attentions concrètes envers le monde associatif., au dela des discours de premier rang présidentiel comme à l'accoutumée suivi de peu ou aucun effet.
Dans votre domaine d’activité, quelles vous semblent être les évolutions les plus marquantes à relever ? Le paysage a-t-il changé ? Par rapport à 2017, quelle est la situation dans votre secteur ?
Gestion de la crise bien réglé pour les structures associatives sous tutelle de l'état, les intermittents ont connu de grosses difficultés.
Le secteur s'est organisé en structure de loby (régional et national) qui marche pas mal auprès des collectivité et des représentants de l'état en région. Rien de bien différent que ce qui se passe dans le monde de l'économie capitalistique.
Nous entrons donc dans un moment charnière entre deux quinquennats. Dans cette campagne électorale qui commence avez-vous déjà entendu des idées, des pistes d’action, des propositions qui ont particulièrement retenues votre attention ?… Et si non, pensez-vous à des idées, des pistes d’actions ou des propositions que vous aimeriez entendre ces prochaines semaines et ces prochains mois ?
Pas entendu grand'chose, hormis le pitre zézé, et quelques déclarations ne relevant en rien des problèmes de fond de la société (augmentation salariale des enseignants, chasse le WE et les vacances.....).
Quelques idées : augmenter la compétence des élus d'associations, limiter la durée des mandats, en particulier président trésorier et secrétaire, déscléroser les fonctionnements, améliorer le fonctionnement démocratique, redonner le pouvoir aux élus et non aux salariés qui ont tendance à s'en accaparer (les élus qui sont plus ou moins ignorants s'en accommodent bien), rajeunir les adhésions : aller chercher les jeunes, et les prises de responsabilité, rendre réellement mixtes les CA , le bureaux, faire tourner masculin féminin pour la présidence, savoir travailler en synergies inter-associatives ( groupements de moyens, d'employeurs.....), s'ouvrir à l'entreprise privée qui peut parfois apporter des leviers, ou s'approprier des idées issues du monde des associations, moins marchandes. Parfaire l'organisation des associations (lié avec l'augmentation des compétences), apprendre à valoriser ses actions (communication, autres), savoir s'inscrire dans son territoire et ses acteurs, savoir être en proximité des citoyens, sortir des barrières de la "mono activité" ou l'entresoi favorise la fermeture. S'inscrire dans un réel mouvement d'éducation populaire, actuellement sclérosé ou limité à des mouvements/idéologies "fermés". Rendre les associations écoresponsables.
Nous sommes le 1er mai 2022. Et, c’est une immense surprise mais vous venez d’être nommé Ministre chargé de la vie associative par le candidat issu de la primaire populaire qui vient d’être élu (contre toute attente) à la présidence de la République. Quelles sont les premières mesures sur lesquelles vous décidez alors de travailler ?
Surtout ne pas organiser un Ségur, Grenelle ou toute autre manifestation permettant soi disant de libérer la parole des citoyens concernés. La techno structure politique se tape de ce genre de procédé (les comptes rendus des réunions post gilets jaunes ont été "perdues", la commission des citoyens ayant réfléchi et proposé des actions écologiques a vu ses propositions réduites à peau de chagrin. Recevoir les fédérations d'associations (nationales ou autres si le dimensionnement n'est pas national, à condition de représenter un nombre d'adhérents significatifs) voir ensuite si un plan de travail qui repose sur les idées émises peut s'engager et mener des chantiers qui aboutissent. A planifier pendant le mandat : prioriser les thèmes selon les expressions des associations et la volonté politique de faire ( CF paragraphe ci dessus) : trouver un véritable consensus. Il faut que la démarche soit itérative ministère/fédérations et fédérations/ adhérents ou membres des CA : c'est reconnaître les élus associatifs avant tout.
Autre chose à ajouter ?
Il y a un énorme boulot à faire pour dynamiser et professionnaliser le monde associatif, qui doit revenir en liaison affirmée envers le citoyen. La politique est presque totalement dévoyée ( l'abstention est très largement en tête des scrutins). Redonner du sens au collectif et aux individus peut et doit repasser par une dynamisation du monde associatif. Sinon, le chaos??????????
Souhaitez-vous l'anonymat lors de la restitution des résultats de l'enquête ?
OUI