La première phase de préfiguration du Service National Universel s'est déroulée en 2019 dans les 13 départements pilotes. Cette phase s’est adressée à des jeunes volontaires. Le SNU est un dispositif d’Etat qui concernera, à partir de 2022, 800 000 jeunes, sans dérogation possible. Son coût annuel, estimé à 1,5 Milliard, pourrait en fait être bien supérieur.
- Au sein du CNAJEP, les Fédérations « historiques » de l’Éducation Populaire ont décidé d’apporter leur contribution au SNU, une vingtaine d’entre elles signant une convention de partenariat avec le ministère. Elles disent ainsi pouvoir se reconnaître dans les objectifs énoncés, émettant des réserves, notamment dans le caractère obligatoire, ou sur la place laissée aux Associations Jeunesse Éducation Populaire.
- Pour leur part, 14 organisations de jeunesse s’opposent dans une tribune publiée en juin 2018 à la mise en place du SNU, mettant en évidence les incohérences et les décalages d’un tel dispositif, craignant qu’il ne réponde davantage à une logique démagogique.
- Pour le CAC, le SNU ne peut pas être une réponse pour renforcer la cohésion sociale de la nation. Les associations ne peuvent être le bras armé du gouvernement pour accueillir et faire vivre un dispositif destiné à broyer l'esprit critique. A mille lieues de l’Education populaire et de son idéal d’engagement libre, désintéressé, pour former les citoyens conscients d’une société humaine.
- Pour le gouvernement : voir sur le site du Ministère
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Audition Gabriel Attal - commission des affaires culturelles et de l'éducation budget 2019 -